Le Syndicat Mixte de l’eau du Levezou Segala prend de la hauteur
publié le 23 décembre 2024 Toutes les actualitésSur les hauteurs de la zone du Puech 2, telle une aile géante, un bâtiment en forme d’arc de cercle surplombe l’entrée Est de Baraqueville. Il a été imaginé par François Poux pour le compte du Syndicat Mixte des Eaux du Lévézou et du Ségala. (SMELS). En effet, depuis le début de l’année 2024, c’est ici que se trouve le siège de cette institution née dans notre bourg il y a 60 ans.
L’avènement de ce magnifique édifice n’est pas seulement destiné à donner une image moderne de ce syndicat, il traduit surtout une profonde réorganisation de son fonctionnement. Il faut comprendre que jusqu’en 2021, cet organisme avait délégué à des entreprises et en l’occurrence la SOGEDO, la plupart des prestations qu’elle doit assumer, gardant en son sein seulement le volet institutionnel. Profitant de la fin du contrat qui la liait à cette société, les élus du SMELS ont remis en question leur organisation et ont pris conscience que sur un sujet aussi vital et fondamental que celui de l’eau, il était plus responsable d’en garder au maximum en maîtrise publique. Par conséquent, le Syndicat assume désormais, en régie, la gestion de la production d’eau de l’usine de Galat, les abonnements, la facturation, la cartographie du réseau et tout ce qui en découle… Les seules compétences qui sont sous traitées à l’Aveyronnaise des Eaux concernent la relève des compteurs et l’exploitation du réseau (détection et réparation de fuites, nouveaux branchements…).
Il est maintenant évident que pour assumer toutes ces nouvelles opérations, le SMELS devait s’équiper de locaux adéquats : ce sont au total 16 personnes qui y travaillent contre 4 auparavant (8 agents administratifs et 8 agents techniques répartis sur les deux sites de Baraqueville et de Trémouilles à l’usine de production d’eau potable). Pour prendre pleinement conscience de l’importance stratégique de cet organisme, il faut savoir qu’il dessert 30 000 abonnés et 82 communes et qu’il vient en renfort des syndicats voisins de Montbazens et de Rodez en période d’étiage. Force est de constater que ce réseau est en perpétuel accroissement : pour preuve, il ne comptait que 36 communes lorsqu’il a été créé en 1964 mais depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, ou plutôt… dans les canalisations.