La collecte des plastiques agricoles avec la Chambre d’Agriculture

publié le 10 janvier 2025 Toutes les actualités

Notre dépendance collective au plastique n’est pas nouvelle, elle s’accroît d’année en année, et ses méfaits dans l’environnement sont toujours plus documentés. Toutes les filières de production sont concernées, la filière agricole comme les autres. Pour de nombreux usages, le plastique est un confort industriel et pourrait aisément être remplacé par des produits recyclables. Depuis le suremballage des céréales des enfants pour le petit déjeuner ou des revues dans les boîtes aux lettres, jusqu’aux couettes en polyester, tout est plastique… superflu mais incontournable. Pour les agriculteurs, plastique veut dire sécurisation du stockage de l’alimentation des animaux. Loin de l’usage de confort, il s’agit ici d’un outil de production aujourd’hui non substituable pour sécuriser les récoltes de fourrages, face à un aléa météo de plus en plus marqué. La plupart des emballages agricoles disposent d’une filière de récupération et de recyclage, notamment pour les emballages de produits dangereux, qui sont récupérés par les distributeurs. En Aveyron, ces derniers ne s’impliquent pas dans la récupération de tous les plastiques, les plus encombrants sont pris en charge par la Chambre d’Agriculture ou certaines communautés de communes. 5 catégories de plastiques issus de l’élevage, qui concernent les tonnages les plus importants, sont concernées par ces collectes : bâches d’ensilage et d’enrubannage, ficelles et filets de balles, sacs d’engrais ou de semences en nylon tissé (appelés big bags). A l’instar des professionnels qui doivent disposer d’une filière de recyclage propre, celle-ci est portée pour le secteur agricole par un organisme national, Adivalor. Financé par une éco-participation payée par les usagers lors de l’achat, Adivalor prend en charge le produit usagé, de la collecte à sa livraison aux usines de recyclage. Les déchetteries ne gèrent pas ces déchets professionnels. Mais certaines collectivités conventionnent avec Adivalor, ce qui leur permet d’assurer la collecte.

En résumé, et uniquement pour 5 catégories de plastiques (hors déchets dangereux récupérés par les distributeurs exclusivement), nous avons 2 modes de fonctionnement de la collecte sur le département par des organismes conventionnés avec ADIVALOR :

  • des collectivités utilisant des espaces dédiés en déchèterie pour des collectes ponctuelles ou permanentes
  • la Chambre d’agriculture de l’Aveyron organise des collectes ponctuelles ou permanentes grâce au prêt de sites divers (déchèteries, terrain municipal, hangar de Cuma, parcelle agricole, coopérative)

Des enlèvements rapides assurent une bonne gestion des sites de collecte. Certaines collectivités prêtent donc gracieusement un espace pour permettre à la Chambre d’Agriculture d’organiser cette collecte. A Baraqueville c’est le cas depuis longtemps, et particulièrement cette année à l’Espace Raymond Lacombe, grâce à une collaboration entre Pays Ségali Communauté, la commune de Baraqueville et la CA12.

L’organisation de la CA12 s’appuie sur une équipe d’éleveurs bénévoles. Ces professionnels se mobilisent déjà depuis près de 30 ans, et sans eux, toutes ces générations de plastiques traineraient aujourd’hui dans les campagnes, … ou dans l’atmosphère ! Ils sont mobilisés contre vents et marées, 2 fois par an, pour aider leurs collègues à décharger et parfois trier et démêler -encore trop souvent, bien que la propreté des déchets (qui deviennent une nouvelle ressource) s’améliore d’années en années.